Lettres au rédacteur en chef – 30 janvier 2020 – Laissez P&H conserver deux silos

janvier 31, 2020 | Eastern Canada

OPINION (cliquez pour la lettre originale) : producer.com

Il y a quelques jours, j’ai reçu un appel téléphonique d’un agent du Bureau de la concurrence du Canada au sujet de l’acquisition récente de 10 silos, anciennement propriété de Louis Dreyfus Company, par Parrish and Heimbecker.

Le Bureau de la concurrence a récemment déposé une demande en vue d'ordonner à P&H de vendre soit leur emplacement actuel à Moosomin, soit le silo récemment acquis à Virden. La raison invoquée est que P&H contrôle maintenant deux silos le long de 180 kilomètres de l’autoroute no 1, ce qui désavantage les producteurs de la région.

On pourrait difficilement imaginer une intervention plus tardive. L’annonce de cette entente a été faite il y a au moins six mois, de sorte que le Bureau de la concurrence dépose cette ordonnance une fois l’achat du silo terminé. Une telle commande à ce stade avancé crée un risque très réel de fermeture du silo de Virden, ce qui entraîne des pertes d’emplois et la perte de possibilités de commercialisation et de livraison du grain pour les producteurs.

Je suis très heureux que P&H ait acheté le silo de Virden. Espérons qu’avec une bonne gestion de P&H, nous pourrons nous attendre à des investissements et à des mises à niveau qui sont grandement nécessaires à Virden.

C'est depuis longtemps le silo le plus lent à décharger les camions dans les environs. Souvent, je peux revenir d’un aller-retour à P&H à Moosomin, à 50 km, en moins de temps que de livrer à Virden, à 15 km de ma ferme.

P&H a récemment lancé son application P&H direct. Il s’est avéré être l’outil le plus transparent et le plus facile à utiliser de toutes les sociétés céréalières à ce jour, offrant un accès instantané aux prix du grain dans tous les silos P&H canadiens et une consultation immédiate de ses contrats et de ses billets de balance. Dès que l’achat a été complété, tous les anciens emplacements de LDC ont été répertoriés sur l’application P&H offrant le prix des grains.

Pendant trop d’années, LDC à Virden n’achetait que du blé et du canola, ce qui limitait les options de commercialisation. Dans le cadre de P&H, Virden offre maintenant une gamme plus diversifiée de prix pour le canola, l’orge fourragère, le blé rouge de printemps, l’avoine et le blé fourrager en fonction de la nature variée de notre petite ferme familiale. Cela fait directement concurrence à leur propre silo de Moosomin, offrant souvent des primes supérieures par rapport aux prix Moosomin. Grâce à une bonne gestion efficace et à deux emplacements, P&H est facilement en mesure de transporter une quantité beaucoup plus importante de grain hors de la région que par le passé. La plupart des producteurs transportent souvent le grain sur de plus longues distances pour atteindre leurs prix, de sorte que si P&H ne leur convient pas, cela ne devrait pas présenter de nouveaux défis en matière de commercialisation.

Le gouvernement du Canada affirme à maintes reprises qu’il appuie la croissance économique. Le Bureau de la concurrence, par cette ordonnance, cherche à restreindre la croissance et à limiter la diversité des cultures dans la région.

Autrefois francophones, les 10 anciens silos de Louis Dreyfus appartiennent maintenant à une entreprise familiale canadienne prospère basée à Winnipeg, ce dont tous les Canadiens devraient être fiers.

Pourquoi ne pas aimer cet achat? Pourquoi le gouvernement fédéral interfère-t-il avec les forces du marché, encourage-t-il de mauvaises pratiques de commercialisation des grains et écoute-t-il les organisations agricoles inefficaces qui ne représentent pas les intérêts des producteurs?

J’espère que P&H sera autorisée à conserver la propriété des silos Moosomin et Virden, favorisant ainsi une nouvelle croissance économique et une plus grande diversité des cultures dans la région à l’avenir. C’est à l’avantage de tous.

Jason Hooper
Elkhorn, Man.